Le bizutage

Le bizutage dans le sport : c’est quoi ?

À la FSGT, nous défendons un sport inclusif et respectueux, où chaque personne doit être protégée de toute forme d’humiliation ou de dégradations. Le bizutage est une pratique inacceptable qui consiste à soumettre une personne, contre son gré ou non, à des actes humiliants ou dégradants. Ces actes, qu’ils soient psychologiques, physiques ou sociaux, laissent souvent des traces profondes chez les victimes. Exemples de bizutage : forcer quelqu’un à se dénuder, à se raser les cheveux, ou encore à consommer de l’alcool de manière excessive lors de rassemblements sportifs ou éducatifs.

Le bizutage place la victime dans une position de soumission et d’infériorité vis-à-vis de ses agresseurs, créant ainsi un climat de peur et de domination inacceptable au sein d’un groupe sportif.

Le bizutage dans le champ du sport : c’est grave ?

Oui, il s’agit d’un délit pénal grave.

Oui, il s’agit d’un délit pénal grave. Le bizutage porte atteinte à la dignité humaine, et ses conséquences sur les plans psychologique et émotionnel sont sérieuses. La FSGT condamne fermement toute forme de bizutage, car il est totalement incompatible avec les valeurs de solidarité et de respect qui fondent notre mouvement.

  • Que dit la loi ?

Le bizutage est un délit sévèrement puni par la loi. Selon l’article 225-16-1 du Code pénal, toute forme de bizutage est passible de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. Il n’existe aucune distinction entre un « bizutage léger » ou « tolérable » et un bizutage plus grave : tous sont des infractions pénales. Même si la victime semble consentante, cela n’annule en rien l’infraction. En effet, le consentement n’a aucun rôle dans la caractérisation du bizutage.

  • Le bizutage dans le sport : comment briser le tabou ?

Pour éradiquer le bizutage, il est crucial que les victimes et les témoins brisent le silence. Si vous êtes confronté à une situation de bizutage, parlez-en à une personne de confiance, qu’il s’agisse de votre entourage, d’un éducateur ou d’une structure d’écoute. Ne laissez pas ces comportements se banaliser ou passer inaperçus. En parlant, vous permettez non seulement de vous protéger, mais aussi de protéger les autres de ces pratiques humiliantes et dangereuses.

La FSGT à vos côtés pour dire NON au bizutage !

Nous encourageons chaque acteur du sport à s’engager activement pour prévenir le bizutage et protéger ceux et celles qui en sont victimes. Ensemble, faisons du sport un espace sécurisé, solidaire et respectueux, où chaque individu peut s’épanouir sans crainte d’humiliation.

Je signale une violence

Le harcèlement

Le harcèlement c’est quoi ?

À la FSGT, nous croyons en des pratiques sportives émancipatrices, basées sur l’égalité, la solidarité et le respect mutuel. Cependant, le harcèlement, qu’il soit moral ou sexuel, constitue une menace réelle pour ces valeurs et n’a aucune place dans nos activités sportives. Le harcèlement est un comportement répété, fait de propos ou d’actions malveillantes, qui place la personne visée dans une position d’infériorité vis-à-vis de l’auteur et nuit gravement à son estime de soi.

Le harcèlement prend plusieurs formes,

moral ou sexuel :

  • Le harcèlement moral peut se manifester par des insultes, des moqueries, des pressions ou des humiliations répétées, que ce soit verbalement ou par écrit. Ces actes peuvent viser à exclure, à intimider ou à déstabiliser la victime au sein d’un groupe sportif.
  • Le harcèlement sexuel, quant à lui, comprend des propos déplacés, des gestes inappropriés, des remarques insistantes sur l’apparence ou la tenue, ou encore des comportements intrusifs concernant la vie personnelle ou sexuelle.

Dans le cadre de la FSGT, nous œuvrons pour que chaque sportif ou sportive puisse évoluer dans un environnement sain et respectueux, où le harcèlement, sous toutes ses formes, est fermement condamné.

Et le cyber-harcèlement ?

Le cyber-harcèlement, ou harcèlement numérique, est une forme aggravée de harcèlement qui s’exerce via les réseaux sociaux, les messageries instantanées ou d’autres moyens de communication en ligne. Ce type de harcèlement permet une diffusion massive de propos injurieux, photos ou vidéos dégradantes, atteignant ainsi un large public, amplifiant la violence subie par la victime.

Le harcèlement et cyber-harcèlement dans le champ du sport : c’est grave ?

Oui. Il s’agit d’un délit pénal.

Le harcèlement, qu’il soit moral, sexuel ou numérique, est un délit sanctionné par la loi. Au sein de la FSGT, nous prenons ces situations très au sérieux et nous encourageons les victimes et les témoins à agir pour stopper ces comportements.

  • Que dit la loi ?

La loi française condamne sévèrement le harcèlement. Selon l’article 222-33-2 du Code pénal, le harcèlement moral est puni de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Le harcèlement sexuel, en vertu de l’article 222-33 du Code pénal, est également puni par ces mêmes peines, et dans certains cas aggravés, ces sanctions peuvent être portées à 3 ans d’emprisonnement et à 45 000 euros d’amende.

Le cyber-harcèlement est lui aussi fermement réprimé et est considéré comme une circonstance aggravante du harcèlement moral. En vertu de l’article 222-33-2-2-4 du Code pénal, les échanges malveillants en ligne, qu’ils soient publics ou privés, sont passibles de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

  • Que faire face au harcèlement ?

À la FSGT, nous sommes là pour soutenir et accompagner les victimes de harcèlement. Nous encourageons toute personne victime ou témoin de harcèlement à en parler à un responsable de club, un éducateur ou une structure de confiance. En parler est la première étape vers une résolution. Des démarches de signalement peuvent ensuite être entreprises, avec l’aide de structures d’accompagnement, pour engager des poursuites contre les auteurs de ces actes.

Le sport doit rester un lieu de partage et de respect. La FSGT s’engage à lutter contre toutes formes de harcèlement et à protéger ceux et celles qui en sont victimes, pour que le sport reste un espace de bien-être et d’émancipation.

Les violences sexuelles

Les violences sexuelles dans le sport : c’est quoi ?

À la FSGT, nous affirmons haut et fort que le sport doit être un espace de respect, de confiance et d’émancipation pour toutes et tous. Cependant, les violences à caractère sexuel sont encore trop présentes dans le milieu sportif, et il est crucial d’agir. Ces violences recouvrent toutes les situations où une personne impose un comportement à connotation sexuelle sans le consentement de l’autre. Cela peut prendre diverses formes : des propos ou comportements déplacés, des sollicitations insistantes, du chantage, des menaces, des images ou des messages pornographiques. Ces actes peuvent causer des blessures profondes, qu’elles soient physiques, psychologiques ou verbales, et dégradent l’image que la victime a d’elle-même.

Les violences sexuelles dans le sport : c’est grave ?

Oui, il s’agit d’un crime pénal ou d’un délit pénal, selon les cas.

Les violences sexuelles n’ont pas leur place dans le sport et sont contraires aux valeurs que nous défendons à la FSGT : la solidarité, le respect et la dignité humaine.

  • Que dit la loi ?

Les violences sexuelles, définies par le code pénal, incluent les viols, les agressions sexuelles et le harcèlement sexuel. Ces comportements sont lourdement sanctionnés parce qu’ils portent atteinte à l’intégrité physique et psychologique d’autrui. La sphère sexuelle repose sur le consentement mutuel et éclairé. Sans consentement, tout acte devient une infraction sévèrement punie. Le viol, qui implique un acte de pénétration sexuelle commis par violence, contrainte, menace ou surprise, est puni de 15 à 20 ans de réclusion criminelle dans les cas aggravés (Articles 222-23 et 222-24 du Code pénal). Les agressions sexuelles, quant à elles, sont des atteintes sexuelles sans pénétration mais commises avec violence ou contrainte, tandis que l’atteinte sexuelle concerne des relations impliquant des mineurs de moins de 15 ans, même sans violence.

  • Les violences sexuelles dans le sport : comment briser les tabous ?

En parlant et en libérant la parole, ensemble, nous pouvons briser le silence autour des violences sexuelles dans le sport. Si vous êtes victime ou témoin de tels comportements, parlez-en à une personne de confiance, qu’il s’agisse de votre entourage familial, amical ou d’un éducateur sportif. De nombreuses structures d’écoute existent pour vous accompagner. Cette première démarche peut être suivie d’un signalement auprès des autorités compétentes pour que justice soit faite.

  • La libération de la parole : un mouvement en marche dans le sport

Ces derniers mois, un mouvement historique de libération de la parole a vu le jour dans le sport, permettant de faire changer « la honte de camp ». À la FSGT, nous soutenons pleinement ce mouvement et encourageons tous les acteurs et actrices du sport à agir pour prévenir et signaler ces violences. En février 2020, le ministère des Sports a lancé une convention sur la prévention des violences sexuelles dans le sport, renforçant les outils mis à disposition pour protéger les victimes. Une cellule de signalement a été créée pour permettre aux victimes et aux témoins de s’exprimer en toute confiance :

signal-sports@sports.gouv.fr