Le racisme
Le racisme et l’antisémitisme dans le sport : c’est quoi ?
À la FSGT, nous croyons fermement que le sport est un outil de solidarité, de mixité sociale et de respect des différences. Cependant, le racisme et l’antisémitisme persistent comme des fléaux qui vont à l’encontre de ces valeurs fondamentales. Le racisme repose sur l’idée fausse que les êtres humains peuvent être classés en « races », avec l’idée qu’une « race » serait supérieure à une autre. L’antisémitisme est une forme de racisme spécifique dirigée contre les personnes de confession ou d’origine juive. Ces idéologies discriminent, blessent moralement et socialement, et peuvent aboutir à l’exclusion et à la violence.
Dans le sport, ces comportements n’ont pas leur place.
Ils peuvent être le fait d’un individu, d’un groupe, et se manifester à divers niveaux : dans les vestiaires, sur le terrain, ou en dehors. À la FSGT, nous avons la conviction que chaque personne doit être respectée pour ce qu’elle est, sans distinction d’origine, de religion ou de couleur de peau.

Le racisme dans le sport : pourquoi est-ce si grave ?
Le sport est un espace d’émancipation, d’épanouissement et de cohésion sociale.
Toute forme de racisme ou de discrimination va directement à l’encontre de ces objectifs et constitue non seulement une atteinte à la dignité humaine, mais aussi une infraction à la loi. En effet, la loi française est très claire : tout acte raciste est sanctionné pénalement.
- Que dit la loi ?
Tout acte ou comportement à caractère raciste peut être constitutif d’une discrimination, passible de peines pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, conformément à l’article 225-2 du Code pénal. Par exemple, un entraîneur qui écarterait un sportif en raison de son origine, de sa couleur de peau ou de sa religion commet une discrimination à caractère raciste. De plus, les propos ou comportements racistes, qu’ils soient sous forme d’insultes, de violences ou de diffamation, sont sévèrement punis. Ces actes, lorsqu’ils surviennent dans le cadre d’une compétition ou au sein d’un club, relèvent également du Code du sport, qui prévoit des sanctions spécifiques à l’encontre des supporters ou acteurs sportifs coupables de tels actes.
- Que faire face au racisme dans le sport ?
À la FSGT, nous encourageons vivement toute personne victime ou témoin de racisme à ne pas rester silencieuse. En parler à un responsable de club, à un éducateur ou à toute personne de confiance est une première étape. Il est essentiel de ne pas laisser ces actes impunis. Vous pouvez également faire appel à des structures spécialisées qui offrent écoute et accompagnement, comme la LICRA ou SOS Racisme. Si nécessaire, des démarches légales peuvent être engagées pour que justice soit rendue et que de tels comportements ne se reproduisent plus.
Le sport que nous défendons est celui du respect, de l’égalité et de la solidarité. En tant qu’acteurs et actrices du sport associatif, nous avons la responsabilité de faire respecter ces valeurs et de lutter activement contre toutes les formes de racisme et de discrimination.
Le sexisme
Le sexisme dans le sport : c’est quoi ?
À la FSGT, nous prônons un sport fondé sur l’égalité, la mixité et le respect mutuel. Cependant, le sexisme demeure une réalité qui affecte encore trop souvent les femmes dans le milieu sportif. Les stéréotypes sexistes, profondément ancrés dans la société, réduisent les femmes et les hommes à des rôles rigides et dévalorisants. Par exemple, l’idée fausse que les hommes seraient plus forts ou que les femmes seraient trop sensibles persiste dans de nombreux contextes sportifs.
Le sexisme, c’est donc une manière d’agir ou de parler qui dévalorise ou discrimine quelqu’un en fonction de son sexe. Ces comportements sont souvent banalisés, prenant la forme de plaisanteries, de remarques déplacées ou de discours dénigrants. Toutefois, ils peuvent aller jusqu’à des actes physiques violents, voire des agressions sexuelles. Quel que soit son degré de gravité, le sexisme vise à humilier, discriminer et rabaisser la personne visée, et touche principalement les filles et les femmes.

Le sexisme dans le champ du sport : c’est grave ?
Oui. Le sexisme peut constituer une infraction pénale grave
Qu’il prenne la forme d’une contravention, d’un délit, ou d’un crime, le sexisme est une infraction. Le sport, espace de dépassement de soi et de solidarité, ne doit jamais devenir un terrain de discrimination ou de violences fondées sur le sexe.
- Que dit la loi ?
Les comportements sexistes sont condamnés par la loi et peuvent être considérés comme une discrimination pénale en vertu de l’article 225-2 du Code pénal. La sanction maximale encourue est de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Par exemple, si une entraîneuse est moins bien payée que son collègue masculin uniquement parce qu’elle est une femme, il s’agit d’un délit de discrimination sexiste. En plus de cela, les comportements sexistes peuvent aggraver les peines dans des situations de violence, d’injures ou de diffamation. Par exemple, une joueuse de football qui serait frappée ou insultée en raison de son sexe pourrait voir les sanctions aggravées pour l’auteur des faits.
De plus, les propos sexistes en ligne, sur des réseaux sociaux, sont également punissables. Diffamer publiquement une femme sur un motif sexiste, comme en insinuant qu’elle est moins honnête ou compétente parce qu’elle est une femme, est un délit grave.
- Face au sexisme : que faire ?
La FSGT encourage chaque personne victime ou témoin de comportements sexistes à briser le silence. Il est essentiel de pouvoir parler librement de ce que l’on a vécu, que ce soit à des proches, à un responsable de club, ou à des structures spécialisées. Cette première étape est indispensable pour protéger les victimes et empêcher la banalisation de tels comportements.
Parler du sexisme, c’est contribuer à changer les mentalités et à faire du sport un espace véritablement inclusif, où chacune et chacun peut s’épanouir librement, sans craindre d’être discriminé ou dévalorisé en raison de son sexe.
Les LGBT-phobies
Les LGBT-phobies dans le sport : c’est quoi ?
À la FSGT, nous défendons un sport inclusif et respectueux, où chacun doit pouvoir pratiquer librement, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre. Cependant, les LGBT-phobies demeurent une réalité pour de nombreuses personnes, se manifestant par des attitudes hostiles à l’encontre des lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGBT+). Ces comportements de haine et de discrimination, allant bien au-delà de l’homophobie, ciblent toute personne dont l’orientation sexuelle ou l’identité de genre diffère de la norme supposée.
- L’orientation sexuelle se réfère à l’attirance émotionnelle, physique et/ou sexuelle envers des personnes du même sexe, du sexe opposé ou des deux.
- L’identité de genre concerne la manière dont une personne se perçoit et est reconnue, indépendamment de son sexe à la naissance.
- L’homophobie n’est qu’une forme des LGBT-phobies, désignant le rejet de l’homosexualité et des personnes homosexuelles, incluant la gayphobie et la lesbophobie.

Les LGBT-phobies dans le sport : c’est grave ?
Oui, c’est très grave.
Les comportements de haine LGBT-phobe constituent des infractions, qu’il s’agisse de sanctions disciplinaires, civiles ou pénales. Ils vont à l’encontre des valeurs de solidarité, de respect et de mixité que nous défendons à la FSGT.
- Que dit la loi ?
Tout comportement LGBT-phobe peut être considéré comme une discrimination, réprimée par l’article 225-2 du Code pénal, avec des peines allant jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Par exemple, si un club sportif refuse le renouvellement de l’inscription d’un athlète parce qu’il a fait son coming-out, il s’agit d’une discrimination pénalement sanctionnée. De plus, ces comportements peuvent aggraver les peines pour des violences physiques, des injures, ou des provocations à la haine. Ainsi, une agression motivée par une haine LGBT-phobe est passible de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, voire plus selon les circonstances.
- LGBT-phobies dans le sport : comment briser les tabous ?
La FSGT encourage vivement chaque personne victime ou témoin de comportements LGBT-phobes à briser le silence. En parler à une personne de confiance ou à une structure spécialisée est une étape cruciale pour faire face à ces violences. Que ce soit à des proches, des éducateurs, ou des structures d’écoute, il est essentiel de ne pas laisser ces comportements impunis.
Ampleur des LGBT-phobies dans le sport
Les discriminations et comportements LGBT-phobes demeurent trop présents dans le sport, comme le montrent des enquêtes récentes :
Comment agir ?
Briser le silence est la première étape. En parler, signaler ces comportements et encourager la lutte contre les LGBT-phobies est essentiel pour bâtir un sport plus juste et inclusif. À la FSGT, nous restons engagés pour protéger les victimes et créer un environnement où chacun peut s’épanouir sans discrimination.
