
Lancé début 2025, le projet « Youth Drop-In Sport », financé par le programme Erasmus+ Sport de l’Union européenne et coordonné en France par la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), vise à lutter contre l’abandon du sport chez les jeunes et à imaginer de nouvelles façons de leur donner envie de pratiquer durablement.
Porté par l’Associazione italiana cultura sport et la Confédération sportive internationale du travail, ce projet réunit d’autres organisations européennes : RKB Solidaritat, Sport e salute S.p.A., Unio de consells esportus de Catalunya.
Des constats partagés à la construction de solutions
Les premiers mois du projet ont été consacrés à une phase d’analyse et de concertation entre les partenaires européens.
Ces échanges ont permis d’identifier des tendances fortes :
- une motivation réelle des jeunes autour du plaisir, du bien-être et de la socialisation,
- mais aussi des freins persistants comme le manque de temps, la pression scolaire, les contraintes économiques ou encore un sentiment d’exclusion
A partir de ces constats, les équipes de jeunes, constituées par les différents partenaires européens, ont chacune de leur côté mais également collectivement lors d’ateliers de travail en ligne, réfléchit à des pistes d’action concrètes, autour de thèmes identifiés comme essentiels :
- l’engagement et la place des jeunes dans les clubs et des institutions sportives,
- la diversité des pratiques à travers le développement du multisport,
- le plaisir au cœur de la pratique,
- la valorisation de modèles féminins et inclusifs,
- la prise en compte de la santé physique et mentale.
Une équipe de jeunes en première ligne

Pour ce projet, la FSGT a constitué une équipe de cinq jeunes, âgés de 16 à 26 ans, engagé·es dans la vie associative.
Fort·es des constats tirés lors du travail avec les partenaires européens, ils et elles ont conçu et animé des défis coopératifs et multisport, où l’objectif n’était pas la performance mais le plaisir de pratiquer ensemble.
Relais, jeu d’équipe, challenges collectifs : tout était pensé pour favoriser la coopération, la mixité et l’inclusion.
Pendant les événements, les jeunes ont également réalisé une série de micro-trottoirs audio. Munis d’un téléphone et d’un micro-cravate, ils et elles sont allées à la rencontre des participant·es pour recueillir leurs relations à la pratique sportive.
Deux événements tests pour passer à l’action
Dans le cadre du projet, chaque partenaire européen doit organiser deux événements tests sur son territoire afin d’expérimenter les recommandations issues des temps d’échanges avec les partenaires européens.
En France, la FSGT, a profité de deux temps forts de la rentrée pour franchir cette étape :
- Fête de l’Humanité : 12-14 septembre – Plessis Pâté (91)
Pendant trois jours, sur l’espace Sport FSGT, les jeunes ont animé des défis multisport et ouvert à toutes et à tous.
L’objectif : créer un moment de rencontre, d’échange et de partage autour du sport associatif. Dans une ambiance festive, les participant·es ont pu expérimenter une autre manière de pratiquer, axée sur le plaisir et la coopération plutôt que la compétition.
- DecaPop : 28 septembre – Vitry-sur-Seine (94)
Organisé au cœur de la Cité des Combattants, le DecaPop a permis de connecter sport, quartier et jeunesse.
Les animations, accessibles et ludiques, ont favorisé la participations de toutes et tous : enfants, adolescent·es, familles et habitant·es de la cité.
La FSGT remercie la Ligue Ile-de-France FSGT et le Comité départemental du Val-de-Marne (94) FSGT, qui ont rendu possibles ces expérimentations en accueillant l’équipe de jeunes du projet sur leurs événements.
Et maintenant ?
Ces deux expériences marquent une étape importante dans la dynamique du projet. Elles ont permis de tester sur le terrain les premières idées issues des échanges européens, d’en mesurer la pertinence et de recueillir de précieux retours d’expérience.
La prochaine étape aura lieu mi-novembre à Vienne (Autriche), où les partenaires européens se retrouveront. Chaque partenaire européen y présentera ses événements tests et fera un bilan des initiatives mises en places.
A travers le projet « Youth Drop-In Sport », la FSGT réaffirme son engagement : défendre un sport pour toutes et tous, pensé avec, par et pour la jeunesse, vecteur d’émancipation et de lien social. Ces événements ont confirmé que les jeunes ont envie d’agir, de s’impliquer et d’inventer de nouvelles façons de pratiquer.
« Ces expérimentations montrent toute la richesse du travail mené par nos bénévoles et nos jeunes sur le terrain. Partout, ils et elles inventent un sport plus vivant, plus collectif, plus humain. À la FSGT, nous croyons profondément que donner la parole et la place aux jeunes, c’est préparer le sport d’aujourd’hui et de demain », souligne Clémence Beaufrère, référente de l’Espace Thématique Fédéral sur la Jeunesse.