Dans une audition au Sénat le 5 avril 2023, le Ministre de l’intérieur a proféré des menaces à l’encontre de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et de sa subvention versée par l’Etat.
Rien ne peut justifier de tels propos au regard de l’action de la LDH dans le contexte actuel de répression du mouvement social.
Soucieuse du respect du principe constitutionnel de la liberté d’association et en raison de la longue histoire de la LDH pour défendre les droits humains, la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT) lui apporte tout son soutien.
Par ailleurs, cette déclaration s’inscrit dans le prolongement de l’adoption de la “ Loi du 24 août 2021 confortant les principes républicains” et l’instauration de l’obligation de signature du Contrat d’Engagement Républicain (CER) pour toutes les associations voulant renouveler leur agrément ou percevoir une subvention publique.
Dans sa contribution aux élections présidentielle et législatives de 2022, la FSGT avait demandé son abrogation. Elle avait notamment partagé l’alerte du Collectif des associations citoyennes (CAC) sur le fait que “le CER confère à l’administration un pouvoir d’interprétation de principes à valeur constitutionnelle avec un effet de sanction immédiat sans passer par la voie judiciaire. Cela induit des risques pour la liberté d’action associative, notamment pour les associations les plus militantes”.
La LDH et l’ensemble des associations œuvrant contre les atteintes aux droits fondamentaux, y compris dans le sport, sont essentielles à notre société, à la démocratie, à notre République.